La « Congrégation pour la Doctrine de la Foi » (CDF) vient de mettre un terme au douloureux procès, engagé il y a deux ans, à l’encontre de Mgr Mansour Labaky. Très connu au Liban mais aussi en France pour ses nombreuses prédications de retraites, ses conférences et surtout pour l’accueil de trente enfants orphelins à Douvres-la-Délivrande, Mgr Labaky a été accusé, jugé et condamné pour déviances concernant des problèmes de mœurs.
Dès le jugement en première instance, Mgr Labaky n’a cessé de contester vigoureusement les trois actes de pédophilie retenus par la CDF, il proteste de sa totale innocence dans ce domaine. Mais, en Fils de l’Eglise, il en accepte aujourd’hui les sanctions avec humilité et obéissance.
Remarque préliminaire
Laissant de côté leur intime conviction de l’innocence de Mgr Labaky par rapport aux trois délits retenus, les signataires de cette présente note se limitent strictement au déroulement de la forme du procès. Ils sont persuadés que Mgr Labaky n’a pas pu bénéficier d’une procédure équitable. Le déroulement des faits, exprimé chronologiquement et de la façon la plus objective possible, en sera la meilleure démonstration.
Présenter un dossier de plaintes, un droit irréfutable
L’Eglise catholique accepte volontiers tout dépôt de plaintes, c’est en cela qu’elle se différencie des sectes… En contrepartie, tout plaignant se doit d’en accepter les contraintes en s’abstenant de toute interférence susceptible de porter atteinte à la sérénité et l’objectivité de l’enquête. Le silence est de rigueur pendant l’instruction et, si quelques démarches sont nécessaires, elles se déroulent dans la plus grande discrétion.
Mgr Labaky, quant à lui, fut harcelé pendant plus d’un an sur les réseaux sociaux (internet et presse) et par de multiples démarches souvent racoleuses, probablement dans le but d’exercer une pression inopportune sur l’Eglise.
Point de départ du dossier de Mgr Labaky
« Par décret du Cardinal Vingt-Trois, Archevêque de Paris, en date du 21 septembre 2011 est ouverte une enquête préalable, par l’Officialité de Paris, concernant les plaintes au sujet du comportement de l’abbé Mansour Labaky lors de son séjour en France » (entre 1990 et 1998).
Cadre de la mission donnée à l’Officialité de Paris
– Missionnée uniquement pour l’examen des plaintes, l’Officialité n’avait donc pas l’obligation de recevoir et d’écouter la personne « mise en cause ».
– Les signataires confirment, en effet, que les portes de l’Officialité de Paris n’ont jamais été ouvertes ni pour une audition du Père Labaky, ni pour des personnes autres que les plaignants (mis à part quelques rendez-vous obtenus par courtoisie).
– En revanche, l’Officialité a toujours affirmé que Mgr Labaky et tous ceux qui souhaiteraient être témoins à décharge, pourraient être convoqués et entendus à Rome, si le dossier devait y être transmis au terme de leur propre enquête. [Suite]