Dans un entretien exclusif avec L’Orient-Le Jour, le président de la République, Michel Sleiman, a fustigé la campagne menée contre lui ces derniers jours par le Hezbollah et les milieux qui lui sont proches, faisant valoir que le président « fort » n’est pas celui qui se soumet au « diktat » de ce parti. Il a rappelé les engagements pris dans son discours d’investiture et son attachement à l’application des termes de la Constitution, affirmant la primauté des instances étatiques dans tous les domaines et suggérant que ce discours soit relu attentivement, notamment parce qu’il mentionne une stratégie de défense qui protège les acquis de la « résistance ».
Au sujet des critiques qui le visent depuis quelque temps sans épargner l’institution de la présidence de la République, il a estimé qu’elles ont « dépassé les bornes » et que leurs auteurs pratiquent maintenant le dénigrement et l’injure sous le couvert de la liberté d’expression et sans tenir compte des lois ni de l’éthique. Ces campagnes, a poursuivi le président Sleiman, visent des objectifs « suspects » et sont appelées à s’intensifier dans les prochaines semaines puisque ses positions en faveur de la suprématie de l’État « ne plaisent pas à tout le monde et dérangent même plus d’une partie politique ».
En fait, a ajouté le président, « aucun chef d’État ne peut outrepasser les principes précités. Ce que j’ai fait est donc naturel et confine à l’exercice de l’autorité constitutionnelle ». [Link]