Khazen


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The Good Friend of the French Nation

“Glory and Justice for the defense of the faith”

Article written at L’estafette, 27th December 1889 (newspaper) Reference: https://www.retronews.fr/journal/l-estafette-1876-1914/27-decembre-1889/1101/3685127/2 (translated in English) 

Among the distinguished foreigners who came to Paris to visit the Exhibition was a Maronite prince, Emir Hassen-el-Khazen (Hosun el Khazen), whose family has always stood out for his work in France. In the seventeenth century, the services rendered to our country by one of his ancestors, Naufal-el-Khazen, earned him a distinction from Louis XIV. France had only one consulate in Saida for the whole of Syria; the king created a new one in Beirut and entrusted it to Naufal-el-Khazen. This dignity remained in the family until the French Revolution, when the consulate was abolished. By the time he was reinstated by Napoleon I, the family’s representative was too young to get the post, and when he later asked for it, the Ottoman government intervened to prevent his appointment. The members of the family continued to put at the service of France all their wealth and influence, founding schools and fighting, for certain years especially, against the extension of Italian influence.

In this they merely obeyed the wishes of their foregoing, Naufal-el-Khazen, in the will of which is this very significant sentence: \”I declare that if, by misfortune, someone of mine comes to forget France, I deny it and be deprived of his heritage!\” The current prince carries with him multiple family papers, royal letters, diplomatic papers, received by his family under the reigns of Louis XIV, Louis XV and Louis XVI. These papers, documents and gifts were examined by the head of the archives division at the Ministry of Foreign Affairs, Mr. Minister of Plenipoten-Tiaire Girard de Rialle, and certified authentic. We have noted in the statements in these documents some expressions used at that time in our diplomacy and not very known of the current public. In the letters addressed to Naufal-el-Khazen, he is called a Magnificent lord, Prince of Maronite of Mount Lebanon and consul of the \”French nation\”. The King of France is always called our diplomatic agents \”the emperor our august master.\”

In a letter, dated 1701, Louis XIV himself designed his priest Louis XIII with these words: \”the Emperor my beloved lord and father.\” The Letter of the king did not seem self important enough to strike the oriental imaginations. The same letter ends with these words somewhat familiar for the known Sun King: \”Your good Friend Louis. >>

The current emir Hassen-el-Khazen is a man of thirty years, of medium size, well taken, with an energetic and expressive figure, of olive complexion, light moustache and short hair in the French style, rough as an elegant Parisian. He has, been also carrying between its family memories, two swords sent by the kings of France to the forefathers, and bearing these inscriptions: the first sword: Glory and Justice; the second:, For the defense of faith, and a ring given by Louis XIV, composed of a ruby stone and a gold mount. It goes without saying that the emir remained enthusiastic by the wonders seen at Paris during his stay, and that he will return years ago to his country more willing than ever to stay faithful to the last recommendation of his great father Naufal-el-Khazen, the good friend of the king of France and the French nation.

 

Original Article:

Le bon Ami de la Nation Française

“La Gloire,  la justice Pour La defense de La fois”

Parmi les étrangers de marque venus a Paris pour visiter l’Exposition, figurait un prince maronite, l’emir Hassen-el Khazen (Hosun el Khazen), dont la famille s’est toujours signalee par son attachement à la France. Au dix-septième siècle, les services rendus à notre pays par un de ses ancêtres, Naufal-el-Khazen, lui valurent de la part de Louis XIV une distinction éclatante. La France n’avait alors pour toute la Syrie qu’un consulat à Saída; le roi en crea un nouveau à Beyrouth et le confia à Naufal el-Khazen. Cette dignité resta dans la famille jusqu’à la Révolution française, époque à laquelle le consulat fut supprimé.

 Au moment où il fut rétabli par Napoleon Ier, le représentant de la famille était trop jeune pour obtenir ca poste et, quand il le demanda plus tard, le gouvernement ottoman intervint pour empecher sa nomination. Les membres de la famille continuerent à mettre au service de la France toutes leurs richesses et leur influence, fondant des écoles et luttant, depuis quelques années surtout, contre l’extension de l’influence italienne. Ils ne faisaient en cela qu’obéir aux dernieres volontés de leur aïeul, Naufal-el-Khazen, dans le testament duquel se trouve cette phrase bien significative: « Je déclare que si, par malheur, quelqu’un des miens vient a oublier la France, je le renie et qu’il soit privé de son patrimoine! »

Le prince actuel a apporte avec lui dans une cassette une quantité. de papiers de famille, lettres royales, pièces diplomatiques, reçues par les siens sous les rè- gnes de Louis XIV, Louis XV et Louis XVI, qui ont été soumises par lui à l’examen du chef de la division des archives au ministère des affaires étrangères, M. le ministre plenipotentiaire Girard de Rialle, et certifiées autheniques. Nous avons relevé dans ces documents releve quelques expressions en usage a cette époque dans notre diplomatie et peu connues du public actuel.

Dans les lettre adressees à Naufal-el-Khazen, celui-ci est traité de magnifique seigneur, prince ou mar quis du Mont-Liban et consul de la « nation française ». Le roi de France est toujours appele pai nos agents diplomatiques « l’empereur notre auguste maître ». Dans une lettre, datée de 1701, Louis XIV lui-même designe son pre-decesseur Louis XIII par ces mots : « l’empereur mon seigneur et père bien-aimé. » Le lettre de roi ne paraissait pas assez pompeux pour frapper les imaginations orientales. La même lettre se termine par cette formule un peu familière pour le Roi-Soleil : « Votre bon ami Louis >>

L’émir actuel Hassen-el-Khazen est un homme d’une trentaine d’années, de taille noyenne, bien prise, à la figure énergique et expressive, de teint olivâtre, portant la moustache et les cheveux courts à la française, rêtu comme un élégant Parisien. Il a, entre ces souvenirs de famille deux epées envoyées par les rois de France à ces aïeux, et portant ces inscriptions: la première, la Gloire et la Justice; la seconde, Pour la defense de la foi, et une bague donnée par Louis XIV, composée d’un enorme rubis et d’une monture en or curieusement travaille. Il va sans dire que l’émir est resté enthousiasmé des merveilles vue à Paris pendant son séjour, et qu’il retournera dans son pays plus disposé que jamais à rester fidèle à la dernière recommandation de son aieul Naufal-el-Khazen, le bon ami du roi e France et de la nation française.