
Source: icibeyrouth.com — L’information est tombée comme un couperet : Michel Mecattaf est décédé, foudroyé par une crise cardiaque durant une randonnée matinale dans la neige, à Fayara, dans le Kesrouan. L’annonce du décès du PDG de la société Mecattaf pour le transfert de fonds, une compagnie libanaise de renommée internationale, aurait pu passer pour un fait divers anodin, n’était le contexte dans lequel elle est intervenue. ” Cela fait des mois qu’il ne vit plus “. Une phrase répétée par plusieurs de ses proches. Plus exactement, depuis que Ghada Aoun, la procureure générale près la cour d’appel du Mont-Liban, bien que dessaisie à l’époque par le procureur de la République Ghassan Oueidate des dossiers de crimes financiers qu’elle s’est réservée, s’était acharnée contre la société Mecattaf. Proche du camp présidentiel, Mme Aoun soupçonnait cette entreprise d’avoir opéré des transferts de fonds illicites vers l’étranger durant le dernier trimestre de 2019.
Des soupçons qu’elle n’a toujours pas pu prouver. En dépit d’une redistribution des missions au sein des parquets de la cour d’appel à l’époque, la juge, secondée par des partisans du Courant patriotique libre (CPL) et des agents du Service de sécurité de l’Etat, proche du camp présidentiel, avait opéré en avril 2021 une série de descentes qui relevaient du spectacle burlesque bas de gamme, dans les locaux de la société, pour s’emparer de documents et d’ordinateurs.